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N� 185
mai 1969

Claude Auclair
N� 186
juin 1969

Claude Auclair
N� 190
octobre 1969

G. Rimbault
fiction_6911.jpg (48343 octets) fiction_6912.jpg (55782 octets) fiction_7001.jpg (71727 octets)
N� 191
novembre 1969

R. Bertrand
N� 192
d�cembre 1969

Lacroix
N� 193
janvier 1970

M. Desimon
fiction_7004.jpg (69696 octets) fiction_7006.jpg (51058 octets) fiction_7008.jpg (61513 octets)
N� 196
avril 1970

Claude Auclair
N� 198
juin 1970

R. Bertrand
N� 200
ao�t 1970

Siudmak
fiction_7009.jpg (73692 octets) fiction_7011.jpg (58730 octets) fiction_7101.jpg (56416 octets)
N� 201
septembre 1970

Claude Auclair
N� 203
novembre 1970

R. Bertrand
N� 205
janvier 1971

P. DRuillet

 

Long Cours par Poul Anderson
(The Longest Voyage - Traduction de Michel Deutsch)

Ficion n� 186 - juin 1969

fiction_6906.jpg (67230 octets)Apr�s une longue �clipse dans Fiction, revoici, le glaive au poing, le viking de la science-fiction, le barde des fjords stellaires, l'�pique, le r�actionnaire, l'hyper-individualiste Poul Anderson.

L'enfant de Pennsylvanie, auquel un grand-p�re danois l�gua un pr�nom �trange, a aujourd'hui 43 ans (nous sommes en 1969) et il y a 21 ans que son nom paraissait pour la premi�re fois au sommaire d'un magazine de S.F., en l'occurrence Astounding. Depuis, il a �crit beaucoup, beaucoup. Le pr�cieux Index to the S.F. magazines nous donne un chiffre pr�cis qui laisse r�veur: 175 nouvelles entre 1951 et 1965.

Il fut un temps, qui para�t maintenant bien lointain, o� partisans et adversaires d'Anderson s'empoignaient f�rocement dans le Courrier des Lecteurs de Fiction. Les adversaires avaient sans doute des raisons de se plaindre puisque l'auteur honni figurait au sommaire avec une r�gularit� provocante. On en jugera en consultant la table des r�cits parus. Que reprochaient-ils � Anderson ? Ses th�mes, ses id�es sous-jacentes que l'on retrouve en permanence dans toute son �uvre et qui apparaissent nettement dans la pr�sente nouvelle, que l'on peut qualifier de � super-andersonienne �. A savoir: le triomphe du courage et de la force individuelle face aux id�ologies, aux syst�mes. Pour Anderson, c'est avec le poing, avec l'�p�e, avec l'�pieu que l'individu affronte l'univers. La premi�re qualit� du h�ros andersonien, c'est la volont� de survivre, l'instinct de conservation. Il ne se laisse pas arr�ter par les questions, par le doute. Quand la bataille est engag�e, il la m�ne jusqu'au bout. D�couvreurs, forgeurs d'empires et forceurs de blocus animent le grand op�ra d'Anderson, forts de leur droit, de leurs armadas d'astronefs. Et c'est bien l� ce qui irrite certains lecteurs qui voient se dessiner, au travers de l'�pop�e, le vilain masque du militarisme. Dans une galaxie o� un Simak �tablit la paix universelle par le rayonnement des intelligences de tous les mondes, Anderson vient apporter mille conflits, mille guerres qui se r�solvent g�n�ralement par la victoire du plus fort, du plus audacieux, du plus rus�. Les mondes de tous les soleils sont autant de plaines et de savanes o� recommence sans cesse la lutte primitive pour se tailler un territoire, pour se construire un village, une cit�. De m�me que l'espace, le temps, dans La patrouille du temps et les trois r�cits qui lui font suite (l'ensemble ayant �t� repris aux �ditions Marabout), est soumis au traitement andersonien. Manse Everard, le Patrouilleur, n'est ni plus ni moins qu'un policier qui fait r�gner la loi par tous les moyens. Dans un roman plus r�cent, The corridors of time, ce sont deux clans, les Wardens et les Rangers, qui s'�tripent joyeusement dans tous les si�cles. Et puis, bien s�r, le nom d'Anderson figurait en t�te de la liste des � faucons � lors de la prise de position des auteurs de S.F. sur la guerre du Vietnam (voir le num�ro 175 de Fiction).

Mais le v�ritable amateur d'Anderson ne s'arr�te pas � des consid�rations politico-id�ologiques. Pour lui, Anderson est, avant tout, le grand auteur �pique du genre. H�ritier moderne de la tradition du Burroughs du cycle de Mars, d'Otis Adelbert Kline, il occupe une position � part dans ta S.F. d'au�jourd'hui, celle d'un pur conteur d'aventures; c'est ainsi, d'ailleurs, qu'il se d�finit lui-m�me. Une chose est certaine : la science-fiction lui doit des r�cits m�morables. C'�tait une bien douce �poque que celle o� Fiction nous offrait des joyaux comme Les parias. Supersti�tion, Le Peuple du Ciel, Le Peuple de la Mer, Le voyage pr�matur�... Gageons donc que beaucoup se r�jouiront de ce grand retour qui s'explique par la possibilit� que nous avons maintenant d'acqu�rir les droits des r�cits d'Astounding, d'Amazing, de Fantastic, etc.

R�cemment, de toute fa�on, Anderson semble avoir d�laiss� la nouvelle pour le roman. Il est permis d'esp�rer que, apr�s Barri�re mentale (paru dans Satellite num�- ros 1 et 2), La route �toil�e (collection Satellite) et Les crois�s du cosmos (Pr�sence du Futur), les amateurs se verront offrir en p�ture d'autres romans d'Anderson. D'ores et d�j�, l'ann�e 70 verra la parution au C.L.A. des trois volumes regroupant les aventures de Sir Dominic Flandry, agent de la conf�d�ration terrienne qui apparaissait dans Pour la gloire (Fiction num�ro 114).

Pour en revenir � Long cours, pr�cisons que ce r�cit a paru dans le num�ro de d�cembre 1960 d'Analog (Astounding new style). Nous le qualifions plus haut de � super-andersonien �. En effet, en plus du cadre (un monde colonis� ayant rompu les liens avec la civilisation galactique) et des personnages (de nouveaux conquistadores), la chute porte en elle toute la morale d'Anderson. Ajoutons, sans rien en r�v�ler, qu'elle para�tra cruelle et frustrante dans son implacable logique.

C'est Dans Les Yeux...par Randall Garrett
(The Eyes Have It - Traduction de Bruno Martin)

Fiction n� 196 - avril 1970

fiction_7004.jpg (69696 octets)L'apparition de Randall Garrett au firmament de la science-fiction n'a pas �t� salu�e par les acclamations qui marquent habituellement la r�v�lation d'une nouvelle �toile de premi�re grandeur. Cela est d�. au fait que Garrett se manifesta d'abord par une multitude de r�cits plut�t courts, et publi�s � peu pr�s simultan�ment dans divers magazines : plut�t qu'une �toile de premi�re grandeur, son apparition �voque une pluie d'�tincelles. A partir de 1951, la signature de Randall Garrett se rencontre en effet avec r�gularit� dans un grand nombre de p�riodiques, dont Astounding Science Fiction, Space Science Fic�tion, Fantastic, Science Fiction Quarterly, The Magazine of Fanta-sy and Science Fiction et Imaginative Taies. Sur le plan de la quantit�, aucun d�butant n'avait montr�, d'embl�e, une facilit� comparable � la sienne, si ce n'est peut-�tre Robert Sheckley. Sur le plan de la qualit�, c'est une autre histoire, tout au moins si l'on se r�f�re � James Blish.

Dans le recueil d'articles critiques qui est paru, en livre, sous le titre de The issue at hand (et dont les textes sont pour la plupart repris de fanzines o� ils �taient primitive�ment parus sous le pseudonyme de William Atheling jr), les jugements de Blish sur Garrett sont fort s�v�res : Mr. Garrett a continu� � �crire, devenant le plus infatigable co-auteur de r�cits de seconde qualit� dans toute la science-fiction (...) en m�me temps qu'il rempla�ait Jones comme r�flecteur instantan� des id�es de Mr. Campbell car, contrairement � Jones, il n'avait pas d'id�es pr�cises venant de lui-m�me et pouvant g�ner le processus (cette derni�re remarque se r�f�re � la facilit� avec laquelle Raymond F. Jones b�tissait des r�cits autour d'une id�e sugg�r�e bri�vement par John W. Campbell jr). Ailleurs, Blish affirme que Garrett a pass� une bonne partie de sa carri�re dans ce qui semble (� Blish) �tre un effort d�lib�r� en vue de gaspiller tous ses talents � l'exception de son activit� au travail.

James Blish mettait l� le doigt sur un don ind�niable de son jeune coll�gue, qui est celui de la facilit�. En plus des r�cits de science-fiction publi�s avec son nom, Garrett en �crivit un certain nombre sous le pseudonyme anagrammatique de Darrel T. Langart ; il �crivit aussi avec Lawrence Janifer les romans qui port�rent la signature de Mark Phillips et, avec Robert Silverberg, ceux qui apparurent comme les �uvres de Robert Randall. En dehors de la science-fiction, il a � son actif un ouvrage au moins qu'on serait en peine de relier � ce domai�ne � une biographie du pape Jean XXIII. Tout cela sugg�re assez clairement que Randall Garrett n'appartient pas au groupe des auteurs faciles � classer.

Le r�cit que l'on va lire fait par�tie d'une s�rie qui a pour d�cor un univers parall�le dans lequel l'Histoire n'a pas suivi le cours que nous lui connaissons. L'Histoire, telle que l'imagine ici Randall Garrett, a bifurqu� dans le Limousin, peu avant la fin du XII' si�cle. Richard C�ur de Lion n'est pas mort en 1199 au si�ge de Ch�lus, mais il s'est au contraire remis de ses blessures et a encore occup� pendant vingt ans son tr�ne. A sa mort, la couronne n'est pas all�e � son fr�re Jean sans Terre � contrairement � ce qui s'est pass� dans l'Histoire que nous connaissons � mais bien � Arthur, fils de Geoffroy, un autre des fr�res de Richard, plus �g� que Jean. Randall Garrett suppose que les vingt derni�res ann�es du r�gne de Richard C�ur de Lion furent dans l'ensemble heureuses, et que son successeur, Arthur, fut pour sa part un grand roi. Depuis cette �poque, l'Histoire de France et celle d'Angleterre sont bien diff�rentes de celles que nous connaissons, et Randall Garrett en r�v�le adroitement plusieurs aspects en d�veloppant son r�cit. Cependant, la particularit� essentielle de la Terre sur laquelle Lord Darcy m�ne ses enqu�tes tient � ce que la science y a beaucoup moins progress� que � chez nous �. En revanche, les sciences que nous qualifions d'occultes y ont presque acquis petit � petit, des caract�ristiques qui les rendent exactes. Lord Darcy et ses collaborateurs recourent largement � la magie pour traquer les criminels. Et ils le font selon des r�gles que Randall Garrett a su pr�server de l'arbitraire. M�me dans l'univers parall�le qu'il a imagin�, les r�cits policiers gardent leur saveur � une saveur qui reste  aussi perceptible hors de cet univers particulier...


 

 

 

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