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EMSH GALERIE PLUS ARTICLE

SUR LA VIE ET L'OEUVRE DE ED EMSHWILLER

Emsh essayait souvent d'imposer des styles artistiques diff�rents � ses clients. Alors qu'il se trouvait dans les bureaux de Fantasy & Science Fiction en compagnie des deux directeurs artistiques Lawrence Spivak et George Salter, il eu l'id�e d'une couverture symbolique pour illustrer une nouvelle de Kay Rogers, Letter to a Tiger (non traduite). Apr�s quelques heures de discussions les deux directeurs accept�rent le concept de cette couverture. Ed dira plus tard que c'est la couverture la plus symbolique qui fut jamais �dit�e par F&SF.

Van der Poel dans Galaxy, essayait de conserver un �quilibre parmi les illustrateurs dans chaque num�ro de la revue. Cependant dans le num�ro de Juin 1953 on trouve quatre nouvelles illustr�es par Emsh. IL �tait si prolifique qu'il commen�a � utiliser des pseudonymes quand il travaillait pour d'autres magazines. Ed Emsler pour Amazing Stories et Planet Stories, et m�me pour Galaxy sous les noms de Ed Alexander ou Willer. La plupart de ces illustrations int�rieures en noir et blanc �tait faites sur un "scratchboard". (une sorte de panneau recouvert d'un substrat crayeux qui se trouve encr� et ray� avec un objet pointu tra�ant des lignes blanches, � la fa�on d'une gravure sur bois).

Gr�ce � l'impression en quadrichromie et � la qualit� du papier utilis� par Galaxy et F&SF les illustrations de couverture de Emsh produisaint sur le regard des lecteurs un effet remarquable. En r�ponse aux critiques de certains fans au sujet d'un dessin pour Fantastic Story, l'�diteur Sam Mines r�pliqua : la qualit� m�diocre de l'oeuvre provient d'un probl�me d'impression. La qualit� de l'original �tait tr�s bonne, sans quoi nous ne l'aurions pas achet�.

En 1953 Emsh participa � Philadelphie � la onzi�me convention de Science-fiction. Le Hugo (nom du prix donn� en l'honneur du pionnier de la SF Hugo Gernsback) fut attribu� conjointement � Galaxy et Astounding. Emsh et Hannes Bok remport�rent �galement conjointement le prix du meilleur dessinateur. Hannes Bok faisait partie de la vieille �cole alors que des artistes comme Emsh, Richard Powers et Frank Kelly Freas faisaient partie de cette nouvelle g�n�ration d'artistes d'apr�s guerre qui profitaient � cette �poque du boom g�n�ral pour la science-fiction. Emsh �tait consid�r� par les amateurs comme un professionnel dont le nom �tait de plus en plus connu. En g�n�ral les artistes �vitaient les conventions de SF. Bok et Finlay n'aimaient pas la foule. Powers fut aper�u pour une unique fois en 1950 au cours d'une r�union de fans. Seul Frank Kelly Freas fr�quentait r�guli�rement les conventions.

Le dessin de Emsh ci-contre a �t� fait � la demande de Harlan Ellison en janvier 1953 pour son fanzine Science Fantasy Bulletin

Beaucoup d'artistes de SF vivaient � New York o� aux alentours. Beaucoup d'entre eux semblaient ignorer le bouillonnement artistique en faveur de l'art moderne qui s'ajitait autour d'eux. Pour la majorit� de ces gens, l'art n'�tait qu'un m�tier. Plus ils recevaient de directives plus ils se sentaient capables de produire en grande quantit�.

Le mois de janvier 1954 fut pour Emsh un mois de tr�s forte activit�. Le meilleur depuis le d�but de sa carri�re et qui lui rapportera 1300 $ de l'�poque. Sa production de ce mois consistait en 4 jaquettes pour livre broch�, de 3 couvertures de magazine et d'une douzaine et plus d'illustrations int�rieures. Gr�ce � ce travail acharn� l'argent que gagnait Ed ne lui servait plus uniquement � la subsistance de sa famille. Au milieu des ann�es 50 les kiosques � journaux �taient envahis par les revues de science-fiction. Emsh �tait consid�r� comme quelqu'un pouvant donner un cachet instantan� et particulier � un nouveau magazine. C'est ce qui se produisit � la fin de 1955 avec un nouveau venu, Infinity Science-Fiction, o� d�s le deuxi�me num�ro Larry Shaw son �diteur d�signa Emsh comme l'illustrateur unique des couvertures de son magazine.

Suivant les p�riodes Emsh pouvait travailler entre 60 � 70 heures par semaine ou bien passer son temps � tondre sa pelouse. Il dessina plusieurs couvertures pour les revues de litt�rature polici�re comme Ellery Queen et Mercury Mystery Book Magazine. Il esp�rait pouvoir s'introduire sur le march� de l'illustration des livres de poche (paperbacks) o� une couverture pouvait �tre pay�e de 250 � 300 $, niveau de r�mun�ration inconnu jusqu'ici par Emsh. Au d�but de 1955 il travailla pour True Detective. A sa grande surprise il fut pay� 350 $, 2 � 3 fois plus que ce qu'il avait touch� jusqu'� maintenant. Il travailla �galement chez le m�me �diteur pour le magazine pour hommes Saga. Il collaborera en m�me temps avec le magazine Gun and Rod.

Un dessin de Emsh pour la couverture de F�vrier 1959 de Super Science Fiction

Le tarif des prestations artistiques appliqu� par Columbia �tait l'un des plus bas du march� mais Emsh fut heureux de trouver dans la personne de Robert Lowndes un des r�dacteurs le plus cr�dible sur le march� et qui savait contr�ler tous les aspects de la publication d'un magazine. Emsh proposa � Lowndes, qui l'accepta, d'illustrer les r�cits de Carol publi�s dans Future Science Fiction et Original Science Fiction Stories. Ceci amena Lowndes � utiliser encore plus les talents de Emsh. Souvent il lui demandait de composer, par source d'�conomie, une histoire autour d'un dessin qu'il avait d�j� achet�.

La revue The Magazine of Fantasy & Science Fiction dans son num�ro de Juin 1952 utilisa ce m�me syst�me en publiant la nouvelle "Love" de Richard Wilson. Cette pratique fonctionnait mieux en th�orie qu'en r�alit�. L'avis des �diteurs �tait que les lecteurs pr�f�raient que le dessin de couverture soit en relation avec un r�cit. N�anmoins plusieurs auteurs importants de Science-fiction comme Sturgeon, Leiber, Merril, Knight, Kornbluth et Asimov avait au moins une fois utilis� ce proc�d�.

F & SF de Juin 1952. Couverture illustrant la nouvelle "Love" de Richard Wilson

Par la suite, Lowndes ne fut pas satisfait de la qualit� des r�cits bas�s sur une illustration jusqu'� sa collaboration avec Silverberg. Souvent c'�tait Lowndes qui soumettait les croquis de Emsh � Siverberg. Parfois Emsh fournissait une description verbale de son travail ou un dessin rapide � Silverberg. Les id�es de couvertures de Emsh �taient toujours intelligentes avec une ligne narrative claire et �vidente. Je n'ai jamais eu de difficult�s pour transformer ces th�mes d'illustrations en r�cits. Emsh n�anmoins consid�rait comme "un truc" ce syst�me de peinture narrative. Il ajoutait qu'il avait essay� pour certaines couvertures d'en faire un peu plus en essayant d'y incorporer des petites s�quences �v�nementielles. Pourtant il pensait que le dessin �tait un m�dium trop limit� pour cela.

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